Des milliers de grossesses par an sont concernées par le déni de grossesse en France. Beaucoup se demandent ce qu’est un déni de grossesse. On peut considérer le déni de grossesse comme une grossesse invisible, car les symptômes sont peu apparents, voire aucun. Il peut être partiel ou total, et 38 % des dénis sont totaux.
Déni de grossesse : définition
Le déni de grossesse est le fait d’être enceinte sans le savoir, donc une grossesse invisible. Le déni de grossesse semble être un mythe. En effet, il est difficile à croire qu’une femme puisse être enceinte sans s’en apercevoir. Et pourtant, c’est bel et bien réel. Il est dit invisible, car les signes de grossesse sont totalement absents ou peu présents chez certaines femmes. Ces dernières ne ressentent alors ni des nausées, ni une prise de poids, ni des tensions mammaires et encore moins un ventre qui s’arrondit. D’ailleurs, les règles sont, dans certains cas, présentes durant un déni de grossesse. Ce terme est donné quand la femme en question apprend sa grossesse à partir de la 15e semaine d’aménorrhée.
On distingue deux types de dénis de grossesse : le déni partiel et le déni total. Le premier désigne une grossesse découverte avant le terme, soit après le premier trimestre de grossesse. Quant au second cas, elle reste invisible au cours de la grossesse. La femme ne la découvre donc que lors de l’accouchement.
Comment se déroule un déni de grossesse ?
Un déni de grossesse se déroule très différemment d’une grossesse normale, en tout cas jusqu’à la levée du déni.
Emplacement du fœtus
Dans le cas d’un déni de grossesse, la plupart des transformations du corps ne se remarquent pas. En réalité, le corps change, mais à l’intérieur. Le ventre ne grossit pas, puisque l’utérus s’allonge. De ce fait, le fœtus va se nicher au niveau de la colonne vertébrale ou va évoluer derrière les côtes. Cela n’est perceptible qu’avec une échographie.
Absences de symptôme
Pour une grossesse normale, le corps subit des changements progressifs. De nombreux signes peuvent alerter la femme de cette transformation comme les nausées, les vomissements, l’absence de règles et autres. Dans le cas d’un déni de grossesse, le diagnostic est très compliqué, car le corps n’entame aucun signe habituel de la grossesse. Les symptômes sont quasiment inexistants. Toutefois, il peut y avoir une légère manifestation de symptôme comme les vomissements ou les nausées. Mais leur faible intensité laisse paraître qu’il n’y aucun lien avec une grossesse.
La levée du déni
Dans le cas d’un déni partiel, la femme découvre la plupart du temps qu’elle est enceinte de façon fortuite, c’est-à-dire au cours d’un examen de routine chez son médecin ou lors d’une visite chez son gynécologue. Dès qu’elle apprend qu’elle est enceinte, par exemple grâce à une échographie, le déni est levé et cela libère le corps. D’ailleurs, la levée du déni génère l’arrondissement du ventre, parfois en quelques heures. Dans le cas d’un déni total, la femme n’est au courant qu’au moment de l’accouchement. Ce qui est plus difficile à concevoir pour la mère.
Quelles sont les causes d’un déni de grossesse ?
Certaines femmes ne sont pas plus enclines que d’autres à faire un déni de grossesse. En effet, c’est un phénomène qui peut toucher des femmes de tout âge et de toute classe sociale. Cela dit, il existe des facteurs qui peuvent augmenter le risque de faire un déni de grossesse, à savoir :
- Une stérilité supposée par le médecin,
- Un nombre de grossesses rapprochées,
- Une grossesse issue d’une agression sexuelle,
- Un contexte familial difficile,
- Un milieu familial où règne une certaine misère affective.